Se repérer sur un plan: "c'est des maths ça ?"

Comme je savais que la séance allait être dense, j'avais pré-installé le matériel sur les tables.  Dès leur entrée en classe, Les élèves se sont montrés curieux. Dans chaque demi-groupe, j'ai eu le droit à au moins un « qu'est-ce que c'est ? ». 

La séance a commencé par l'explicitation du travail à effectuer : organiser le trajet d'une sortie scolaire « imaginaire mais réaliste au vu du contexte», la liste des documents mis à disposition, le fait que chaque membre du binôme devait rédiger ses réponses sur une feuille, etc.

Les élèves se sont mis assez rapidement au travail. Le travail en binôme fonctionne plutôt bien (du fait sans doute qu'ils travaillent par affinités et qu'ils en ont pris l'habitude). Ils s'aident de façon assez naturelle.

J'ai remarqué que les élèves ne pensent pas à utiliser leurs connaissances dans d'autres matières en cours de mathématiques. Certains n'ont pas su dire ce qu'était une rose des vents. Par contre, quand je leur demandais ce qu'était une rose des vents en géographie ou sur une carte, il savait me répondre avec leurs mots: "c'est comme une boussole", "ça montre où est le nord".

Dans l'ensemble, les élèves se sont investis. Ils n'ont pas compris non plus qu'ils étaient en train de faire des mathématiques. J'ai eu des réflexions du style « mais madame, c'est pas des maths ça ? » ou encore « pourquoi on fait de la géographie en maths ? ». Et pourtant, c'est bien l'un des attendus de fin de cycle 3. La preuve :

 

Extrait du   Bulletin officiel n° 25 du 21-6-2018

En sortant de la classe, certains élèves m'ont demandé si on allait continuer la « fois prochaine ». On a continué le travail amorcé lors d'une seconde séance, mais cette fois-ci en classe entière.